Tenir le pas gagné, biographie d'Eugène Leroy

  • couverture du catalogue Eugène Leroy, peindre, Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris

Lors d'une conversation à Wasquehal avec Marina Bourdoncle, dernière compagne d'Eugène Leroy, celle-ci se souvenait combien le peintre disait devoir "tenir le pas gagné" lorsque lui était donnée la satisfaction d'avoir avancé. Comme il l'a répété si souvent, la peinture était à la fois le lieu de "sa misère" et de sa "volonté de bonheur". Sa vie et son emploi du temps se sont structurés sous sa dictée, ses exigences et son rythme, en une attitude d'humilité non feinte qui lui fera "assimiler un nombre considérable de chefs-d'oeuvre de l'histoire de l'art et s'établir logiquement en dehors de cette somme"(1). Peinture et vie sont chez lui inextricablement mêlées.

La présente biographie s'adosse essentiellement aux évolutions de sa peinture, citant celles et ceux, témoins actifs de son oeuvre, qui ont permis de la faire exister. La vie d'Eugène Leroy se rattache à celle des formes de sa peinture dont il n'aimait pas être distrait à des fins inutiles. Alors qu'il ne quittait presque plus l'atelier à la fin de sa vie, il recevait néanmoins avec chaleur qui souhaitait s'intéresser à son art.


(1) Marcelin Pleynet au sujet d'Eugène Leroy

Introduction de la biographie écrite pour le catalogue d'exposition "Eugène Leroy, peindre", Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, éditions Paris Musées, p.459 à 482.